La théorie des cuillers

Hier se tenait à Birmingham un colloque sur la dyspraxie chez les adultes. Parmi les intervenant•es, il y avait Emma Tremaine, alias The Dyspraxic Doctor, dont je partage régulièrement des posts de blog. Elle a apparemment évoqué les intersections entre la dyspraxie et d’autres troubles (dys ou pas, comme TDA ou autisme) et évoqué la théorie des cuillers.

C’est hyper intéressant, cette théorie, parce que ça explique bien les choses. En gros, chaque matin, on se réveille avec 12 cuillers. Chaque activité nécessite un certain nombre de cuillers et quand on a utilisé les 12, il faut attendre d’avoir refait le plein de cuillers pour pouvoir continuer. C’est une bonne façon d’expliquer la fatigue qui découle de certaines maladies chroniques ou de handicaps, notamment invisibles, comme la dyspraxie, mais aussi l’anxiété, la dépression etc.

On n’est pas tous égaux devant le nombre de cuillers dont on a besoin pour telle ou telle activité. Moi, par exemple, il me faut sans doute au moins 4 cuillers pour préparer un repas (planifier, préparer, couper…). Donc si je dois préparer 3 repas dans une journée, je n’ai plus les moyens de faire grand-chose d’autre.

Ça rejoint ce que j’essaie de dire quand j’explique que j’ai l’impression d’avoir usé mon quota d’énergie en 2015. Depuis 4 ans, j’essaie de récupérer les cuillers que j’ai balancées à tout-va (et sans me rendre compte que le stock n’était pas illimité) au fil des années. Je n’y suis pas encore mais je suis sur la bonne voie. Je crois.

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