Je suis en train d’apprendre à la dure qu’il faut que je change d’attitude. Pas sur ce qui m’a été reproché (d’être égoïste, mal élevée et de ne pas me soucier des autres), parce que je sais – et ceux qui prennent la peine de me connaître savent – que c’est faux. Non, je suis en train d’apprendre qu’il ne suffit pas de faire les choses, il faut que ça se sache. C’était entré dans mes habitudes professionnelles – celles et ceux qui me suivent sur Facebook y voient défiler tous les articles de Yagg 😉 –, je découvre donc qu’il faut aussi le faire en privé, pour ne pas donner l’apparence (ah, l’apparence…) qu’on ne fait rien. La légende familiale qui veut que je sois une princesse (ma mère m’a donné les prénoms de la Belle au Bois dormant, elle savait ce qu’elle faisait) a beau être entretenue avec affection et nostalgie, y compris par moi, elle n’en reste pas moins une légende.

Je suis arrivée à une période de ma vie où je n’ai plus besoin de la validation des autres. Je sais qui je suis, je sais ce que je vaux. Je fais ce que j’ai à faire, et lorsque j’ai terminé, je passe à autre chose, je n’en parle pas pendant 10 minutes.

Pour les disputes, c’est pareil. Pour le bien de tous, je ne ressasse pas pendant des heures, je passe à la suite. Mais je n’oublie pas. On ne me blesse pas trois fois.

Donc désormais, si vous me voyez brasser de l’air dès que je termine quelque chose – plusieurs fois par jour, donc: après avoir écrit un article, après avoir édité un article, après avoir vidé le lave-vaisselle, parce que j’ai pensé à rapporter du pain, que je suis passée chercher nos paniers à l’amap, que j’ai lavé les cheveux de ma fille, après avoir passé l’aspirateur, étendu le linge ou rempli la déclaration d’impôts… –, ne vous demandez pas ce qui me prend: j’apprends à être vue de ceux qui ne savent pas regarder.