39 comments

  1. Je ne suis pas choqué, mais je trouve en effet la formulation maladroite.

    “Les Grandes Figures, quand hommes et femmes construisent l’histoire” eût été à mon sens moins maladroit…

    @Septembre soit gentille de laisser le quadradégénère dans l’arrière salle du casino, on a pas fini de lui casser la gueule avec les vigiles.

    Like

  2. Il ne faut pas croire tout ce que disent les dictionnaires. Souvenez-vous du temps où pour expliquer ce que signifiait “pédophile” Le Petit Robert prenait comme exemple “lesbienne pédophile”. Bien sûr “Homme” est utilisé dans le sens “être humain”, mais moi, perso, je ne me sens pas homme. Être humain, en revanche, oui. D’ailleurs, sur Yagg, sauf dans les noms d’institutions ou les conventions, nous parlons de “droits humains” et non de “droits de l’homme”.

    Like

  3. Oui , sauf que l ‘on peut comprendre que les publicitaires ne conçoivent pas leurs campagnes en se croyant obligés de tenir compte du caractère idiosyncratique du langage de certaines personnes …

    Like

  4. Les dictionnaires véhiculent certes certains préjugés et autres idioties de leur époque. J’aime la proposition de @pi-oai-bi des “Grandes figures” en lieu et place des “Grands hommes” (et bien que non-violente, je fermerai les yeux sur le passage à tabac du roi du poquerre). J’aime aussi l’utilisation de “humain” plutôt que du substantif “homme” quand c’est possible.

    Mais étymologiquement, le latin “homo” signifie bien “être humain”, et à la même racine que “humanus” qui a donné “humain”, ou “humus” : tous trois ont rapport à la terre. Le truc, c’est qu’en français, on a pas de bol, on a oublié la distinction entre les génériques “homo” et “humanus” et le “vir” : le mâle, l’homme par opposition à la femme, qui ne demeure plus que dans “viril”. On a des ratés linguistiques, des accidents lexicaux, des dérives substantivales, que sais-je, mais ils reflètent notre histoire. J’aime pour cela les mots, leurs ramifications, leur richesse, leur épaisseur et leur complexité. Leurs significations sont multiples et changeantes, et heureusement ! Ici, il me semble que l’emploi générique est clair dans le contexte de l’affiche.

    Bon, voilà, je pense que tout le monde dort, maintenant – moi-même, je me soporifise, là…

    Like

  5. Effectivement , encore une fois : entièrement d ‘ accord avec Septembre !

    Petit détail supplémentaire : l ‘ usage veut que lorsque l ‘ on emploie le terme ” Homme ” dans le sens d ‘ être humain , on l ‘ écrit avec un ” H ” majuscule …alors qu ‘ on emploie la minuscule lorsque ce même terme désigne un individu de sexe masculin . Or , la conception graphique de cette affiche gomme cette nuance …Les concepteurs de cette campagne ont habillement contourné ce petit ” problème ” en adaptant , structurant le contenu ( contexte dont parle Septembre ) de l ‘ affiche de telle sorte qu ‘ il n ‘ y ait pas de confusion …Enfin , en tout cas , pour ce que je pense être la majorité d ‘ entre nous .

    Like

  6. Un bon terme épouse son concept. Y en a marre du politiquement correct Homme = être humain, c’est de la foutaise ! Beaucoup de mecs et celles et ceux qui les soutiennent dans leur bêtise me cassent vraiment les ovaires ! Depuis que je travaille avec des numéros 1 de gros groupes, ça se confirme, en haut de la pyramide, c’est du concours de quequettes et beaucoup de décisions sont prises sur la base de la “croyance homme = force = mieux.” On est pas au pays des bisounours, ça se saurait. On est plutôt au pays des “tirons-nous vers le bas” ou des “laissons-les nous tirer vers le bas.” Y en a marre de la démission des cervelles et des autruches.
    @ Jude : Je te rassure, cette affiche, que j’ai vu dans le métro hier, me choque… Nous revoilà minimum sous Vichy…

    Like

  7. En parlant de mots… Il y a quelques mois, j’ai transcrit une conférence qui rassemblait les responsables de plusieurs organes (économiques, sociaux, juridiques, de l’éducation, d’associations en tous genres, etc). Il y a eu un long discours sur la terminologie (en bref sur les mots) à choisir pour désigner les projets en cours de réalisation… Eh ben c’était une sacrée guerre du choix de nouveaux mots… Dans la mesure où les actions concernées allaient toucher directement les populations de plusieurs régions en France, chaque décisionnaire (surtout les responsables politiques) tentait d’imposer son mot, sous entendu le poids et l’orientation des actions… Oui, à l’échelle de l’histoire de l’Humanité les concepts derrière les mots changent, mais au quotidien, les concepts derrière les mots durent, alors quand ils sont répandus, insistants et qu’ils ne sont pas en notre faveur, ils sont durs à vivre… On peut se tirer de putains de balles dans le pied en faisant/utilisant certains mots. Moi aussi j’aime les mots, mais quand ils me chient dessus, je ne les fais pas vivre. C’est pas une question de féminisme, mais plutôt une question de ne pas encourager la bêtise humaine.

    Like

  8. Oui …enfin , sauf qu ‘ il ne s ‘ agit pas ici du titre d ‘ un essai , mais d ‘ une affiche publicitaire visant à communiquer sur un événement .

    Un titre comme ” Les grandes figures de l ‘ histoire ” , ça a un sens …..mais ça tape moins à l ‘ oeil ( au sens fort ) que ” LES GRANDS HOMMES ” . De plus , il y a presque un côté ” éducation civique ” dans le contenu de cette affiche qui place les femmes ” en tête ” au niveau du sous-titre , lequel précise le contenu sémantique du titre .

    Un titre comme ” LES GRANDES FIGURES ” , lui , serait tout simplement dénué de sens dans un tel contexte …

    Like

  9. @ flappy : “De plus , il y a presque un côté » éducation civique » dans le contenu de cette affiche qui place les femmes » en tête » au niveau du sous-titre ” > Merci, d’avoir précisé dans le “sous-titre…”
    Les publicités sont plus visibles par le public que les essais, des milliers de personnes passent devant ces affiches. Elles se comprennent en un clin d’oeil et à moins de s’arrêter et de les observer, les sous-titres, c’est pas ce qu’on retient. D’où l’importance du sens des images. Par ailleurs, on choisit de lire un essai. En revanche, dans le cas des affiches, à moins d’emprunter des chemins désertés, on ne choisit pas de les lire, elles nous sont imposées. Par ailleurs, je ne sais pas à qui tu destines la référence à wikipédia, mais sache qu’en ce qui me concerne je ne m’en inspire pas.

    Like

  10. Faudrait quand même pas prendre les gens pour plus cons et passifs qu ‘ ils ne le sont …et puis , le coup du caractère subliminal des messages publicitaires et de certaines images …C ‘ est plus trop d ‘ actualité …

    Wikipedia ?…le meilleur côtoie le pire …donc , trêve de snobisme !

    Et puis , ça m ‘ agace un peu tout ces discours , alors j ‘ ai fait quelques recherches … 🙂

    Si vous avez des choses à dire , adressez-vous à la bonne personne …voilà le grand manitou à l ‘ origine de cette ” affaire ” .. 🙂 :

    http://www.journeedupatrimoine.culture.fr/node/133

    P.S : Visiblement , les scientifiques ne font pas partie des ” GRANDS HOMMES ” pour F. Mitterrand … 😉

    Like

  11. En tout cas , vous pourrez tous constater que l ‘ ” EXPRESSION ” ” Grands Hommes ” ne date pas d ‘ hier …et que ça fait un moment déjà qu ‘ elle n ‘ a plus le caractère discriminatoire – explicite ou implicite , assumé ou inconscient – que certains lui prêtent …

    Like

  12. “Un bon terme épouse son concept. Y en a marre du politiquement correct Homme = être humain, c’est de la foutaise !”

    @Sev : “un bon terme épouse son concept”, pour moi c’est le principe du novlangue. Vichy vs Big Brother ?

    Je ne vois pas en quoi l’équivalence “Homme = être humain” est de la foutaise. C’est un fait linguistique (de la foutaise linguistique alors ?)

    Même si cette affiche est peut-être maladroite, elle témoigne d’un souci de ses concepteurs de rappeler que parmi les “Grands Hommes” il y a de “Grandes Femmes”.

    Like

    • Soyez sympas, ne vous engueulez pas, même à mots couverts, sur mon blog. Je me prends déjà assez la tête avec la modération des commentaires sur Yagg, j’ai pas envie de travailler tout le temps. Ni de fermer les commentaires. Ni de ne mettre que des images de perruches perdues.

      Like

  13. Si je puis me permettre il y a bien assez d’attaques à l’Homme qu’est la femme en France et dans le monde contre lesquelles s’indigner ou se battre pour ne pas se perdre dans des batailles de sémantique ! Non ?
    Exiger de ne plus dire « Grands Hommes » pourquoi pas, mais est-ce vraiment une priorité ?

    Like

    • @cat: une grande partie de la bataille passe par les termes employés, comme pour les combats LGBT (ex: “mariage” pour les hétéros, “union civile” pour les homos). Les mots ont beaucoup plus de poids qu’on ne croit la plupart du temps, je trouve. Après, c’est peut-être une déformation professionnelle, chez moi, qui fait que j’accorde trop d’importance aux mots et à leur portée.
      @septembre: moi aussi je trouve le débat sur la langue – et sur les priorités féministes @cat – intéressant, c’est aussi pour cela que j’ai posté cette image.

      [Attention, digression] Vous vous souvenez du rapport du conseil supérieur de la langue française, en 1990, qui visait à simplifier la langue française? J’avais adoré l'”oignon” se transformant en “ognon” et mon frère débarquant dans le salon lorsque nous habitions encore chez ma mère pour nous demander “c’est quoi un og-non?”.

      Like

  14. Loin de moi la volonté de m’enguirlander avec mes coturnes yaggiens, je trouve en tout cas que le débat sur la langue est intéressant. Mais j’avoue que j’ai un peu de mal à juger bien-fondées certaines batailles féministes sur le sujet – certaines, hein, pas toutes.

    Like

  15. Perso en tant que communiquant je trouve que en effet, c’est pas très heureux, maintenant nous sommes légèrement au pied du mur des limites de la langue française dans ses usages classiques. Mais c’est précisément en se posant ce genre de questions qu’on fera évoluer cette usage vers plus de justesse (et pas question de justice dans mon proipos, hein) dans l’espression.

    Like

  16. @judith : Comme le dit très bien @cat , c ‘ est un problème de sémantique .

    Je suis d ‘ accord avec pi-oai-bi sur la nécessaire remise en cause de certaines spécificités de la langue française …ce qui a été fait du reste …mais comment rectifier complètement le tir tant cette langue prend appui sur un ” lourd passé emprunt de misogynie ” .

    Il y a des aspects dans la langue française autrement plus choquants que cette expression qui fait tant débat dans ce post .

    Aussi , je ne comprends pas que l ‘ on puisse être choqué par cette affiche …” choqué ” …c ‘ est tout de même un peu fort , non ?

    Like

Leave a comment